ACCEPTER LES REMOUS DE LA VIE
Un dialogue entre l'âme et l'équipe mental/enfant
ACCEPTER LES REMOUS DE LA VIE
« On parle souvent d’accepter les passages difficiles dans nos vies, de lâcher prise,
et même si théoriquement parlant, on comprend bien l’intérêt… et forcément, qui ne voudrait pas tirer un trait sur ses problèmes pour les effacer de son esprit… dans la pratique, accepter, accueillir, lâcher semblent tellement loin de ce que nous arrivons à faire que ça en devient encore plus irritant.
Pourtant, quand on regarde du point de vue de l’âme ces expériences douloureuses que nous avons, ces relations compliquées que nous avons avec nous-même ou avec nos proches, sont exactement ce dont nous avons besoin pour notre évolution.
Oui, ça peut être difficile à entendre quand on voit certains moments terribles que nous pouvons traverser. Mais même ces moments là sont acceptés par nos âmes. Les parties de nous qui souffrent, ce sont notre mental-égo et notre enfant intérieur, qui s’engluent dans les émotions en se posant une question en boucle « pourquoi moi ? ».
Et bien, oui, pourquoi donc que ça tombe sur moi ?
…moi qui n’avais rien demandé, qui avais pourtant tout fait pour éviter que ça n’arrive, qui ai pourtant le coeur ouvert aux autres…
Et l’âme de répondre :
– « Parce que c’était nécessaire pour te réveiller. »
L’équipe Mental/Enfant :
– « Nous réveiller ? Par la douleur ? Tu ne vois donc pas à quel point nous souffrons ? »
L’âme :
– « Oh si je le vois. Je la sens même remonter jusqu’à moi cette douleur que vous vivez. Elle vient me rappeler combien vous ne m’entendez pas quand je vous murmure de sortir de vos prisons intérieures. Moi qui voudrais tant ressentir la joie de la vie à travers vous. »
L’équipe Mental/Enfant :
– « Alors pourquoi de cette manière ? Pourquoi nous réveiller par la souffrance si c’est la joie que tu veux ressentir à travers nous ? »
L’âme :
– « Parce que je n’ai pas d’autre voix que celle du murmure. Parce que malgré la douceur de ma voix, je n’ai pas peur de la souffrance, parce que je sais qu’en venant sur terre vivre cette expérience humaine à travers vous, cela peut se présenter, que cela peut faire partie du chemin. Parce que sans les mouvements de contorsion, on ne peut pas toujours sortir de son cocon et s’extraire de sa condition première pour ressentir le plaisir de la liberté, même si celle-ci ne peut sembler qu’éphémère… le temps de cette vie humaine. Parce que les murmures ne suffisent pas toujours. »
Tu veux dire qu’il nous faut accepter de souffrir ?
L’équipe Mental/Enfant :
– « Tu veux dire qu’il nous faut accepter de souffrir, qu’il nous faut avoir mal pour comprendre ce qu’est la liberté et la vivre pleinement ? »
L’âme :
– « Non, ça n’est pas une obligation, mais je vous dis que les émotions que vous ressentez, les douleurs que vous traversez, qu’elles soient agréables ou désagréables, sont ce dont vous avez besoin pour avancer, pour sortir du cocon, pour vivre votre vie en conscience, que tout mérite attention, que tout est juste… et qu’au lieu de vouloir les enfouir, les cadenasser, les camoufler, elles sont à accepter, à accueillir et à remercier pour le signal du changement à opérer en vous. »
L’équipe Mental/Enfant :
– « Remercier la souffrance, c’est difficile à concevoir. »
Pourquoi remercier la souffrance ?
L’âme :
– « Oui, c’est bien pour cela que l’expérience de la vie incarnée humaine est une des plus courageuses.
Car elle nécessite l’apprentissage du silence et de l’écoute intérieure malgré le brouhaha des pensées et des conditionnements humains, parce que sans un recentrage sur ton intérieur, tu ne feras que t’identifier à ton extérieur souffrant,
elle nécessite l’apprentissage de passer à l’action et de prendre des risques de s’exposer le coeur ouvert, malgré la sensation du vide intérieur, parce que dans ce monde de matière tu ne peux rien créer uniquement à travers ton monde intérieur et tes rêves, tu ne ferais que vivre dans un monde déconnecté de ton « réel » humain et que ça n’est pas l’objectif,
elle nécessite l’apprentissage de la gratitude pour les petites comme les grandes choses de la vie, parce que sans la reconnaissance des dons que nous offrent la vie, les coeurs ne font que pleurer les pertes et amenuisent leur lumière,
elle nécessite de la foi en soi-même et en la richesse de la vie, parce que sans la sécurité intérieure que les bons moments peuvent surgir à tout instant, on ne trouve pas le courage de passer à l’action pour changer les choses,
elle nécessite de faire l’expérience de l’amour et de l’assurance que tout ce qui se présente en est une des facettes, parce que sans la certitude que nous sommes tous en train de nager dans un océan d’amour, nous ne pourrons accepter ni ses remous ou ses tempêtes, ni ses accalmies et sa ligne d’horizon infinie. »
L’équipe Mental/Enfant :
– « Le calme revient toujours après la tempête, c’est ce à quoi il faut se souvenir chaque fois que nous sommes au creux de la vague alors ? C’est vrai que par moments, la pression redescend et nous pouvons alors reprendre la barre du bateau. Donc accepter les remous, c’est surtout se rendre compte que tout passe, que tout est éphémère, et que la douleur vient de l’attachement à ce que l’on croit perdu ou inatteignable ? »
L’âme :
– « Oui, et d’autres tempêtes viendront encore derrière, à toi de voir si dans la précédente que tu as vécue, tu as appris à éviter les rochers ou appris à reconstruire ton bateau, et ce que tu pourras en faire pour la prochaine vague… car peu importe l’apprentissage dans ton parcours de navigation, je serai heureuse de l’apprentissage qui aura été fait, parce que je prends tout sans juger ta façon d’y réagir, parce que je suis simplement heureuse de murmurer à tes côtés, car je ne peux pas naviguer sur l’océan sans ce corps que vous avez investis, et que ce n’est qu’ensemble que nous pouvons traverser cette immensité pour vivre cette vie humaine. »
L’équipe Mental/Enfant :
– « Finalement, c’est en cherchant à tout vouloir faire parfaitement, à ne connaître aucun échec, aucune douleur, aucun remous, que nous cessons de vivre réellement et arrêtons la navigation. Et qu’en cherchant à vivre une vie humaine idéale et sans faille, nous ne nous confrontons qu’à l’illusion de notre croyance qu’une vie parfaite est ce qu’il nous faut pour être heureux. »
L’âme :
– « En effet, le meilleur moyen de connaître l’échec et la douleur, c’est de chercher à incarner une perfection, un idéal inatteignable. Alors acceptons vous et moi les remous, tenons la barre haute, ouvrons les voiles et gardons confiance au soleil, il réapparaîtra forcément de derrière les nuages. »
Voilà chers Amis, je vous le dis de coeur à coeur, n’ayez pas peur d’embrasser les tempêtes de la vie. Elles font elles aussi partie du voyage. »
Carine Lavigne
Thérapeute et Guide de l'Âme
Soins Energétiques, Guidances Médiumniques, Sophrologie et Accompagnement en Coaching Holistique pour réharmoniser ses émotions et sa relation au monde
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