ASSUMER SA DIFFERENCE

Oser sortir des normes

ASSUMER SA DIFFERENCE

« Dans ce long processus d’affirmation de soi, chacun passe par les chemins que la vie lui propose.

Pour ma part – oui aujourd’hui je vais vous raconter un peu ma vie – les débuts de mon apprentissage pour oser être moi, se sont faits au travers mes 2 garçons.

Tout simplement parce qu’ils étaient hors normes du point de vue fonctionnement cérébral et émotionnel et qu’il a fallut que je réveille en moi la lionne en moi pour les défendre et qu’ils trouvent leur place en ce monde. Cela a été très difficile pour moi en tant que petite fille qui a appris à être docile et bien aimable aux yeux de tous. Toujours souriante, toujours du temps pour ceux qui avaient besoin d’être écoutés… telle était ma voie au départ de ma vie d’enfant au sein d’une famille instable. Ne pas bouger, ne pas broncher était beaucoup plus sécurisant à vivre que de revendiquer sa place et sa légitimité.
Oser être moi et imposer mes limites était loin d’être un objectif personnel.

Jusqu’au jour où l’intégrité physique et émotionnelle de mon fils ainé soient mises à mal. Là, ce n’était plus possible d’être douce et docile, tellement j’ai eu peur dans cette période-là de le perdre.
Le mode survie en moi s’est alors enclenché malgré moi.

A cette époque-là, mon grand était en sixième, et l’arrivée au collège a exacerbé sa différence de fonctionnement. Nous avions bien remarqué quelque chose se passait, depuis la maternelle on me disait qu’il était atypique, mais malgré quelques rendez-vous psy ponctuels et un suivi entamé dans un centre depuis son cm2, nous ne savions pas encore à quel point il était différent. J’avais bien vu le côté haut potentiel, je le reconnaissais en moi et en son petit frère, mais pas le reste.

Les deux années de harcèlement au collège m’ont forcée à sortir de mes gonds. M’ont forcée à tout faire pour comprendre ce qu’on vivait, pour en arriver à m’imposer et à tenir tête à ceux qui ne comprenaient rien au fonctionnement de mon fils et s’entêtaient à dire que j’étais une mauvaise mère voire carrément inconsciente.

Au final c’est lors d’un dépôt de plainte que le policier rencontré m’a fait remarquer que mon fils avait des comportements qui ressemblaient à ceux de sa fille… que j’ai entrepris de faire des tests complémentaires à ceux du centre où il était suivi. Oui c’est un comble, mon fils était suivi et pourtant personne ne nous avait mis sur la piste de l’autisme. On m’avait parlé de certains points cognitifs mais ils n’avaient pas voulu poser un nom dessus. Sauf que sans cette reconnaissance, je peinais à faire reconnaitre la légitimité de mes demandes auprès du collège.

Ne voyant malheureusement rien changer dans sa situation d’harcèlement malgré la compréhension du trouble et un premier diagnostic posé, il a fallu que je me batte pour lui, pour faire entendre sa voix au collège… mais aussi au sein de la famille. Ça a été un long chemin émotionnellement éprouvant.

Etre hors norme n’est pas facile à assumer, néanmoins quand il s’agit de faire respecter son fils dans sa spécificité et de défendre sa vie, forcément c’est autre chose.

Au final, j’ai bataillé pour le sortir du collège et nous avons fait les deux dernières années en scolarisation à la maison.

Deux années où mon fils a pu souffler et reprendre ses esprits, et moi avec lui.

Deux années qui sont venues parfaire un lien de confiance mutuelle solide. Il savait que je n’avais pas peur et que je ne le stigmatisais pas pour qui il était, et qu’il pouvait me faire entièrement confiance et compter sur moi pour le protéger de mon mieux… et ce sans retour arrière, que je maintenais ma position face aux détracteurs.

Deux années où il a fallu aussi que je fasse entendre la différence tout aussi flagrante de mon 2ème garçon et batailler pour lui aussi. Différemment mais tout de même avec assurance pour ne pas nous laisser nous imposer un système scolaire à ce point inadapté.

Tout cela a enclenché en moi la certitude qu’être hors norme n’était pas facile à accepter pour bon nombre de personnes, que cela pouvait faire peur, mais qu’en réalité c’était une chance immense pour qui l’assume pleinement et qu’il était un devoir d’en être fier.

C’est à partir de là, que j’ai compris que moi aussi je devais m’assumer dans ma différence et oser être fière de qui j’étais. Et pas seulement dans mon rôle de mère qui se bat pour ses enfants. Mais vraiment pour moi, pour ma propre différence.

Pourquoi je vous parle de tout ça aujourd’hui ?
Parce que nous sommes le 02 avril, et que cette journée est celle consacrée à la sensibilisation aux troubles autistiques. Ces personnalités hors normes qui vous invitent à sortir de cette fichue habitude de longer les murs pour ne pas vous montrer.

Avoir des enfants différents, être différent, c’est une chance, c’est un enrichissement de chaque instant. Je ne remercierais jamais assez mes enfants de m’avoir montré la voie de l’affirmation de soi. Ils sont mes maitres, mes guides, et je suis fière d’être celle qui a osé continuer ce chemin en m’autorisant aussi à m’affirmer pour moi, en tant que personne à part entière. Dans mes bizarreries et mes particularités.

Accepter sa singularité aux yeux du monde, ce n’est pas toujours évident.
Qui plus est quand on est la seule autour de soi à être branché psychologie, philosophie, spiritualité et énergétique ou autres trucs bizarres qui font peur à certains.

MAIS OUI, AUJOURD’HUI J’ASSUME.
Oui. Je suis entre autres choses, médium, je capte des messages qui viennent dont ne sait pas toujours où et qui se présentent à moi sous forme d’images, de sons, ou encore de mots. Des fois ça me réveille la nuit et je me lève pour noter les informations qui viennent. Certains trouveront ça effrayant, stupide, inutile ou perché, mais au final ça leur appartient n’est-ce pas ?

Ce qui compte c’est ce que j’en fais, pas ce que les gens en pensent.

Je suis heureuse d’être qui je suis et j’aime comment la vie m’a permis d’en arriver là.
Je suis juste moi. Débarrassée du rôle de gentille petite fille. Dans toute ma singularité, dans toute ma vulnérabilité, dans toute mon authenticité.

Et ça, c’est un des cadeaux que m’ont fait mes enfants atypiques.
Apprendre à accepter qui on est et assumer de ne pas être dans les clous.

Alors en cette journée de sensibilisation à l’autisme, j’ai envie de dire VIVE LES ATYPIQUES, VIVE LES GENS QUI ASSUMENT LEUR DIFFERENCE.

Revendiquons notre droit à la différence ! »

Carine Lavigne

Thérapeute et Guide de l'Âme

Soins Energétiques, Guidances Médiumniques, Sophrologie et Accompagnement en Coaching Holistique pour réharmoniser ses émotions et sa relation au monde

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