LA RECHERCHE DE L’EVEIL
Mon Parcours Spirituel
LA RECHERCHE DE L’EVEIL
« De plus en plus de personnes cherchent l’éveil et suivent la vague de l’ascension qui « s’annonce ».
Et aujourd’hui je vais vous illustrer cette recherche en vous retraçant dans les grandes lignes mon parcours et ma compréhension de ce phénomène avec ma vision et mon recul.
Cela fait 30 ans que j’entends parler d’ascension en 5D et de l’Ere du Verseau. 30 ans que je suis tombée dans cette marmite-là, de cette vision-là qui donne la sensation qu’après tout sera merveilleux et harmonieux. Qu’une vie et un monde fantastique nous attend une fois que nous serons éveillés et que nous serons montés en vibration.
J’avoue je suis tombée dedans à pieds joints, j’avais à peine 15 ans, une adolescence émotionnellement fragile dans la continuité d’une enfance morcelée et littéralement instable, et forcément l’envie forte de sortir de ce marasme que je ressentais. L’appel de la spiritualité, du fait d’expériences « particulières » qui me sont arrivées sans me prévenir, a été une boue de sauvetage. Une jolie fuite de la réalité. J’ai passé des heures à méditer, à reproduire par ma volonté les sorties astrales qui se manifestaient en réalité quand elles voulaient, à tenter de me reconnecter à cette voix que j’entendais parfois et tentais par tous les moyens à ma disposition de monter en vibration. En terminale je parlais tellement des guides, des énergies et de tout ça que je devais surement bassiner mes amies. Peu importe c’était mon élan, mon besoin. En phase avec ce vide que semblait être ma vie.
Les années ont passées, je suis restée avide d’informations, et toujours les mêmes thèmes revenaient. L’Ere du Verseau approche, il ne faut pas louper le coche, on n’est pas là pour rien, l’objectif est d’ascensionner et de s’éveiller à la spiritualité et ceux qui ne le font pas sont en retard, bref il faut monter en vibration sinon on ne sera pas élus…
Bon sang quelle pression !!! Quelle mascarade !!
Les années ont continué à défiler, ma facette de mère a pris toute la place par rapport au reste, concentrée que j’étais à ne surtout pas reproduire certains schémas d’antan. Concentrée à essayer de me réparer en faisant mieux ou juste différemment. Pour constater au final que j’étais tombée dans les mêmes béances, les mêmes drames intérieurs. Oh pas entre mes enfants et moi, mais toujours entre mes parents et moi. Le fait de devenir mère n’a rien réparé du tout, ça a plutôt exacerbé, fait remonter tant de mécanismes et de douleurs qu’au bout d’un moment, j’ai implosé. Oui implosé, parce qu’exploser ne faisait pas partie de mon conditionnement. Chez moi, on se fait du mal à soi, on n’en fait pas aux autres.
Chez moi, on reste aimable, on rend toujours service avec le sourire, on devance même les besoins des autres et surtout on ne se plaint pas, on laisse aux autres le droit d’être malheureux, eux ont le droit, pas moi, sinon on est rejeté, mal aimé. Et ayant accepté ce rôle enfant, je n’ai fait que le faire perdurer adulte. Sous une autre forme, avec d’autres personnes en plus des premières, pour d’autres raisons supplémentaires. Sans m’en rendre compte et alors que je croyais créer la paix autour de moi, je me faisais toujours la guerre intérieurement.
Connectée à de hautes vibrations oui… Le cœur ouvert oui… toujours le sourire et aimable oui… toujours positive oui… (notez que même le nom de ma page porte les stigmates de cette positivité et de cette recherche de « meilleure version de soi »)
Bref, j’ai mis mon énergie pendant des années à cultiver de hautes vibrations extérieures, mais à souffrir intérieurement. A vouloir faire bonne figure, si possible à passer inaperçue… et si jamais on me percevait, à passer pour une fille bien. L’Eveil était au bout j’en étais sure, je le méritais bien, non ?
J’étais persuadée, les piles de livres accumulées, que c’était dans le cœur ouvert aux autres que je trouverais la solution à mes problèmes. Dans ce don de soi. L’humanité je le voyais bien, était assoiffée d’amour, je m’engageais à donner ce que je peux. Les yeux qui ne voulaient regarder que le ciel, je me suis persuadée qu’en me concentrant uniquement sur ce qui était « bien, beau et de haute valeur », j’y arriverais forcément.
Mais en fin de compte, que de sacrifices à chercher à vouloir présenter une bonne image alors que j’étais brisée intérieurement.
Que de routes empruntées pour éviter les miroirs extérieurs et ne regarder ni mon corps, ni mes émotions, ni rien… j’en ai fait des détours pour tenter de ne pas me voir en face, dans toute mes blessures et toute ma vulnérabilité. J’en ai fait des misères à mon corps et à mon cœur en pensant que j’y arriverais de cette manière.
En réalité dans cette quête d’éveil, je ne faisais que fuir… le plus loin possible de moi. Le plus loin possible de tout ce qui faisait remonter ses douleurs en moi.
Jusqu’au jour où certains événements m’ont fait tombée de cette illusion.
Je ne pouvais plus me voiler la face. L’éveil j’en étais loin, et l’ascension montait les étages sans moi. J’étais là, les yeux rivés sur le ciel, et je n’avais en réalité aucune racine, aucune prise à la terre… puisque la terre, mes racines, c’était mon enfance faite de sables mouvants que je détestais tant. Je tendais les bras, le cœur ouvert et rien… je ne récoltais rien en retour. Normal, je ne me donnais rien à moi. Comment la vie pouvait-elle me donner à son tour.
Comment avais-je pu imaginer aller haut alors que je flottais en réalité à la surface du sol. Je ne pouvais pas poser les pieds dans cette boue, je ne voulais pas la toucher, elle me faisait peur, me semblait si douloureuse, je voulais juste l’oublier et passer à autre chose. Comment pouvais-je imaginer que je pouvais y prendre appui pour m’élancer. On ne saute jamais bien haut si on n’a pas pu prendre l’élan sur un sol ferme pourtant… L’image est devenue claire et limpide. Voilà ce qui avait mené ma vie et ce sur quoi j’avais imaginé pouvoir grandir, évoluer, ascensionner… un sol que je ne voulais pas voir, pas explorer. Il me fallait donc reconstruire ce sol… coute que coute. Même sans chercher à m’éveiller ou ascensionner ou aller dans n’importe quelle quête, l’évidence était là. Sans cette prise au sol, je ne pourrais que continuer à souffrir. Je ne pourrais pas m’épanouir.
Jusqu’au jour donc où… face ma flamme jumelle, je n’ai pu que me dire que j’étais dans une impasse totale. Que ma base était instable, insécure, inadaptée à mes besoins et que j’étais partie du mauvais côté. Là j’ai compris que ma quête était louable, mais effectuée à l’envers. C’est là, quand j’ai accepté de me tourner vers mes douleurs et mes ombres intérieures, que ma véritable libération à commencée et que j’ai touché plus tard de plus hautes vibrations. Des plus stables en tout cas.
Personne ne peut s’éveiller à lui-même ou aux autres s’il ne prend pas la peine de se regarder sous toutes les coutures et d’accueillir ce qu’il y a à réparer.
Personne ne peut ascensionner et monter haut en vibration s’il ne prend pas d’abord racine dans la terre.
Toutes les plantes créent d’abord des racines et s’ancrent un minimum pour pouvoir puiser ce dont elles ont besoin dans leur terrain. Parfois certains terrains sont riches et adaptés à cette graine, et elle n’aura pas besoin de faire de longues racines avant de réussir à sortir un peu de terre. Parfois la terre est à la limite de l’infertilité, il n’a pas assez plu, ou pas suffisamment fait soleil, et la graine met du temps à faire ses racines. Plus qu’une autre dans les mêmes conditions peut-être. Parfois cette graine a besoin de d’abord faire de très longues racines avant de sortir la tête de terre.
Mais toutes passent par la prise en terre en premier lieu avant de se montrer au monde.
La vie se passe d’abord sous terre, dans l’ombre, dans l’inconscient, avant de se passer aux yeux de tous. Les hautes vibrations de la fleur qui s’offre au monde ne peuvent se répandre sans toutes les étapes précédentes, dont celle d’accepter de prendre racine et oser poser les pieds profondément dans la boue et la poussière.
Nous humains sommes ainsi faits qu’espérer nous éveiller, cheminer vers de la spiritualité et ascensionner sans faire ce travail intérieur sur notre histoire, notre boue intérieure est une pure utopie. Il ne s’agit pas de juste tourner le dos à soi-même dans cette quête, mais au contraire de l’assumer pleinement et d’apprendre à en faire un terrain de jeu. D’assumer pleinement notre terrain, celui qui nous a été livré à la naissance. Et d’apprendre à le modeler pour en faire un véritable appui. Un véritable tremplin pour s’élancer dans l’aventure de la vie.
L’Eveil spirituel n’est pas atteignable sans avoir d’abord transcendé le passé.
L’ascension du cœur et de l’âme n’est possible que si ce cœur a fait la paix avec lui-même et avec son histoire humaine.
Le « Saint Esprit » ne revient se poser que sur un terrain intérieur assumé et apaisé. Que quand le cœur a accepté ce qui est vécu.
La vie n’est pleinement vécue et nos relations ne sont agréables que quand on a fait cette paix avec nous-même.
Alors oui, la terre monte en vibration, que l’humain la suive ou non. Cela fait partie de son cycle. Mais nous humains, n’ascensionnerons que si nous faisons ce cheminement intérieur d’accepter de nous déployer dans la terre, dans la poussière de notre être. Que si nous acceptons les trucs moches de la vie, les moments déplorables de notre propre histoire. On ne peut s’éveiller sans accepter d’être d’abord endormis, sans accepter de regarder ce qu’il se passe à l’intérieur de soi et de lui tendre les bras à ce qu’il s’y passe là aussi.
Cessons de tourner le dos à notre nature humaine.
Et aimons-nous dans toutes nos facettes.
Evidemment comme exprimé au début, tout ceci est mon expérience, mon ressenti. Je ne prétends à rien de plus qu’au partage. La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’aussi douloureuses ont été les étapes, j’en reste fière, autant des hauts comme des bas. Et je n’ai pas peur de garder le nom de ma page et de mon site avec le mot « positif » dedans… pour moi il ne représente plus juste le fait que je ne voulais que regarder le ciel, et occulter le reste, mais le fait que j’ai appris à m’ouvrir aussi bien à la boue qu’au soleil… et que j’en ai malgré tout tiré du bon pour moi… et parce qu’au final, ça reste moi, mon parcours, mon histoire, et je suis à présent en paix avec elle, et ne veut plus en rejeter une miette.
J’aime être positive car j’ai foi dans le fait que la boue est belle et que c’est en elle que je peux modeler les contours de ma nouvelle structure. Celle que j’ai construite avec mes petites mains. »
Carine Lavigne
Thérapeute et Guide de l'Âme
Soins Energétiques, Guidances Médiumniques, Sophrologie et Accompagnement en Coaching Holistique pour réharmoniser ses émotions et sa relation au monde
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